Albert raconte des histoires en s’inspirant des espaces de la ville.
La maison d’édition La Vilaine éditrice, de Bains-sur-Oust, publie La Déesse de La Gacilly, le premier volume de sa nouvelle collection Balades légendaires. Ce livre est l’œuvre de Jean-Albert Mazaud, alias Albert Keroger.
Séduit par l’atmosphère colorée des rives de l’Aff, Jean-Albert Mazaud inscrit ses légendes dans l’histoire, les vieux hameaux, les lieux-dits et les monuments de La Gacilly. Féru d'Histoire, le conteur truculent vous emporte dans des récits imaginaires, entremêlés de faits réels. Est-ce une vérité embellie, la révélation de secrets oubliés, l’exposé d’observations intrigantes ? Le lecteur peine à distinguer le mythe de la légende. Albert joue entre histoire et réalité, à l’image des conteur d’autrefois.
Les balades légendaires d'Albert commencent par l'explication de l'origine du nom de La Gacilly. Au-delà de l'étonnement initial lié à l'étymologie, le narrateur capte notre attention au Bout du pont, où nous croisons Job et une fée parcourant entre les méandres de l'Aff.
Avec Saint-Jugon et sa vache sur les landes jouxtant la forêt du loup, l'écrivain nous plonge dans des querelles séculaires. Dans la lutte pour le pouvoir entre les nobles et l'église, les légendes et les craintes populaires, le loup marche aux côtés des habitants de La Gacilly. Il rôde dans les esprits, occupe les champs et les discours des personnalités influentes de l'époque.
Revenons au présent de La Gacilly, notamment à l'édification de la passe à poissons. Située près du déversoir de l'Aff, en face de l'ancien lavoir, la construction a commencé par la destruction d'une partie du barrage. Pendant l'excavation, la pelle mécanique a révélé des restes du vieux pont en bois datant du XIVe siècle. Albert raconte l'histoire, entrelacée de légendes, de cette structure traversant la rivière, gardée à une extrémité par une déesse.
Vêtu d'herbes folles et sauvages, le flanc de la Grée Saint-Jean se dresse à l'entrée du pont, du côté de Cournon. Du haut de la butte, le prisonnier au gibet observait les résidents s'affairer à leurs tâches quotidiennes. De ce point de vue, le regard porte à l’entrée de la Venelle du Bonheur, fleurie et entretenue par une résidente. La venelle du Lihoué débute en bas de la rue du Relais Postal et débouche rue Hollersbach.
Pour paraphraser Albert qui se fait poète, entre ballades et balades, le temps passe, vite… Comme les plaisirs, et les visages. Alors plantez ces graines dans votre jardin, d’une fleur qu’on appelle l’oubli.