impasse des Marguerites, La Gacilly
Les marguerites, fleurs champêtres

Dans la verte vallée de l’Aff, les rues joliment fleuries et bordées de maisons anciennes, accueillent des artisans d’art et un festival photographique d’envergure internationale.

Classée Station Verte et labellisée 4 fleurs, La Gacilly est l’écrin d’une végétation préservée. Lors d’une balade à travers une venelle, ou dans les rues pavées, vos sens s’éveillent, à mesure que vous croisez des roses trémières, pivoines et chèvrefeuille. Les effluves odorants parfument votre esprit et racontent une histoire.

Au hasard de votre déambulation, si vous remontez la rue piétonne Saint-Vincent, puis la rue du Pavillon sur votre gauche, vos pas vous entraîneront en direction de la butte de Gralia. Ce « sommet gacilien » (97m) est sillonné de petites rues. Sur le versant nord, la rue des Ajoncs d’Or, ouverte dans les années 1960, sera l’objet d’ajustements quant à la numérotation de plusieurs maisons. En effet, le 13 septembre 2024, le Conseil municipal a approuvé la proposition de changement de numérotation pour une dizaine d’habitations rue des Ajoncs d’Or et la création de l’impasse des Marguerites desservant trois maisons existantes.

Verr'houille, le ferronnier d’art de la rue Saint-Vincent, spécialisé dans la création de fleurs en acier et fer forgé, fabrique de grands modèles décoratifs originaux et colorés de marguerites, tournesols et coquelicots. Faut-il voir dans le nom de la nouvelle impasse des Marguerites un clin d’œil à son travail ?

Yves Rocher est né ici, au cœur du village de La Gacilly. Existe-t-il un lien entre la marguerite (Leucanthemum vulgare), plante médicinale, et le jardin botanique Yves Rocher, qui présente plus de 1 000 espèces de plantes cosmétiques et médicinales à La Gacilly ?

La gastronomie locale innovante laisse une place grandissante aux couleurs et aux saveurs des plantes. La marguerite gourmande se consomme avant le déploiement de son grand capitule. Lorsque la plante se développe, elle présente une courte tige entourée de feuilles longues et dentées et surmontée d’un bouton floral protégé dans ses bractées. Les élus souhaitent-ils mettre à l’honneur ces tendres pousses qui, mangées crues, possèdent une saveur agréable, aromatique et sucrée ?

Cessons ici l’énumération d’hypothèses fantasques. Si vous regardez l’emplacement de l’impasse, la réponse devient évidente : les marguerites sont implantées au milieu d’autres rues de fleurs et arbustes : ajoncs, roses, jonquilles, bruyères, lilas, magnolias, genêts, bleuets, coquelicots... 

À quoi ressemble une marguerite ?

La marguerite commune est une espèce de plante à fleurs de la famille des Asteraceae. Elle se rencontre dans les prés, accotements, bois clairs, sur substrat calcaire à légèrement acide. La marguerite pousse en touffe, peut atteindre 80 cm de haut et fleurit de mai à août. À première vue, la marguerite ressemble à une fleur simple, au cœur jaune, bordé de longs pétales blancs. En réalité, chaque élément jaune ou blanc est en soi une fleur : il y a ainsi des dizaines ou centaines de minuscules fleurs serrées les unes contre les autres. Cet ensemble de fleurs est appelé une inflorescence. Les feuilles sont en forme de spatules dentées ou crénelées et disposées en alternance tout au long de la tige. Celles de la base ont un pétiole (petite tige les reliant à la tige centrale) tandis que les autres sont sessiles (sans tige), plus petites et étroites.
Il ne faut pas la confondre avec la pâquerette, aux fleurs beaucoup plus petites et dont les feuilles ne sont pas dentées. 

La marguerite est facile à cultiver en massif dans les jardins. Elle égaye les îlots et parterres de rue, donnant un petit côté champêtre. La gestion des espaces verts favorise sa présence dans les parcs et sur les talus. La marguerite est nectarifère et très visitée par les insectes pollinisateurs tels que les syrphes. Quelques pieds de marguerites dans un coin du potager deviendront le berceau de larves qui pourront se nourrir de centaines de pucerons, et ainsi protéger les récoltes.

Au-delà de sa beauté et de ses multiples usages, la marguerite porte également un prénom féminin français. À partir du Moyen Âge, ce prénom est devenu le plus donné après « Marie » du XIIe au XVIIIe siècle, souvent attribué aux filles issues d'une grossesse bien déroulée, en l'honneur de sainte Marguerite, patronne des femmes en couche.

Bienvenue à la nouvelle impasse des Marguerites, un lieu où la tradition et la nature se rencontrent pour offrir un cadre fleuri à ses résidents.