En France, la signalisation routière comprend tous les panneaux et marquages officiels installés sur les voies publiques, c'est une histoire fascinante de développement, d'innovation et de sécurité
La signalisation routière a pour objectif de garantir la sécurité des conducteurs et des piétons en les alertant des risques et des règles de conduite, ainsi qu'en leur fournissant les informations nécessaires pour naviguer efficacement et prendre des décisions éclairées lors de leurs trajets à travers le pays.
L’histoire de la signalisation routière
Les anciennes bornes romaines sont les précurseurs des panneaux de signalisation, fournissant des informations aux voyageurs. Sous le règne de Louis XV, dès 1745, des bornes en pierre mesurant 1,30 mètre de haut ont été érigées le long des routes royales. Ornées d'une fleur de lys et indiquant une distance mesurée depuis Notre-Dame de Paris, ces bornes étaient espacées de 1 949 mètres, ce qui correspond à une demi-lieue parisienne. Connues sous le nom de bornes milliaires, elles étaient fabriquées en pierre locale, calcaire, grès ou granit, et avaient une forme cylindrique ou conique, reposant sur une base carrée. Elles étaient placées du côté gauche des routes en direction de la province pour être visibles par le postillon à gauche de l'attelage.
Inspiré par les modèles britanniques, André Michelin a introduit en France, aux alentours de 1910, les premiers panneaux de signalisation biface. Ces panneaux affichaient les noms des lieux, les indications et numéros de routes, ainsi que des messages de prudence tels que « Veuillez ralentir » à l'approche des villes et « Merci » en les quittant. Mesurant 1 mètre sur 0,60 mètre, environ 30 000 de ces panneaux en tôle émaillée ont été fabriqués et installés gratuitement jusqu’en 1914.
La circulaire ministérielle du 9 août 1919 a établi les fondements de la signalisation routière en France, avec deux objectifs principaux : identifier les points d'intérêt ou les dangers (emplacements et obstacles) et guider les usagers en indiquant les directions et les distances. Cette circulaire a notamment mis l'accent sur la signalisation des obstacles.

Ensuite, la France a adopté la convention de Genève du 10 avril 1931 par une loi du 3 juillet 1934, l'appliquant ainsi sur son territoire. Cette loi a non seulement confirmé les caractéristiques (formes, tailles, couleurs) des signaux de circulation établis dans la convention, mais a aussi renforcé la sécurité routière. Elle a rendu illégal l'installation de publicités sur les bâtiments ou terrains longeant les routes qui pourraient être confondues avec les signaux routiers, en particulier près des intersections, des virages et des passages à niveau, en réservant une zone de 30 mètres de chaque côté de la route pour éviter toute confusion.
Après la Seconde Guerre mondiale, l'instruction générale du 1er août 1946 a marqué un tournant en définissant de manière précise les normes de la signalisation routière en France. Cette période a vu la standardisation des couleurs et la modification de la forme des panneaux, notamment ceux indiquant un danger, qui ont adopté des angles arrondis. De nouveaux panneaux ont été introduits, tels que ceux limitant la hauteur ou la vitesse pour les bus et les voitures, ou interdisant l'accès aux camions.
En 1949, un protocole international sur la signalisation a été signé par 24 pays et ratifié par la France en 1952. La circulaire du 19 janvier 1952 a aligné la signalisation française sur ce protocole, entraînant des changements significatifs comme le remplacement de la bordure bleue des panneaux de danger par une bordure rouge et la transformation des signaux d'obstacles en panneaux de danger.
Dans les années 1960, l'instruction du 22 octobre 1963 a servi de référence pour la signalisation, à l'exception des autoroutes, jusqu'en 1982. C'est à cette époque que le panneau de fin d'agglomération modèle EB20 a été créé.
Les années 1980 ont vu une refonte majeure de la signalisation directionnelle, avec l'instruction du 22 mars 1982 qui établit les principes toujours en vigueur aujourd'hui. Cette réglementation a été conçue pour s'intégrer dans la logique de conduite des usagers, avec des informations ordonnées selon leur perception et des dimensions de lettrage adaptées à leur vitesse.
Le nouveau millénaire a mis l'accent sur la sécurité des cyclistes et des piétons, avec l'introduction de panneaux spécifiques et la régulation des zones de rencontre en octobre 2008 où les piétons ont la priorité sur les véhicules. La signalisation a continué à évoluer pour mieux répondre aux besoins de tous les usagers de la route. Ces améliorations continuent de rendre la circulation plus sûre et plus agréable pour tous.
Les nouveaux aménagements du plan de circulation à La Gacilly
La signalisation verticale inclut les panneaux, le balisage et les bornes, qui sont des éléments positionnés au-dessus du niveau de la route. La signalisation horizontale se compose de marquages au sol et d'autres dispositifs comme les plots. Ensemble, ces systèmes de signalisation contribuent à une circulation fluide et sécurisée.



La signalisation routière en France est un exemple éloquent de la manière dont l'histoire, la technologie et le souci de la sécurité peuvent se combiner pour créer un environnement routier harmonieux. Elle nous guide, nous protège et évolue constamment pour répondre aux besoins changeants de la société. La prochaine fois que vous verrez un panneau de signalisation, souvenez-vous qu'il fait partie d'une riche tradition de sécurité et d'innovation.
Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Signalisation_routière_en_France