Pour dessiner l’église Saint-Nicolas, l’architecte Marius-Henri Charrier, architecte diocésain et de la ville de Vannes, adopte le style néo-classique. La construction de l’église est une suite de péripéties financières et techniques.
Le maire Mathurin Robert annonce la construction en 1837.
Marius-Henri Charrier, architecte, est retenu pour concevoir et réaliser l’édifice. Il dessine un volume simple et massif s’ouvrant sur une large place et mis en valeur par un portique à fronton appuyé sur des colonnes doriques. Des bénévoles gaciliens nivellent le sol et réalisent une plateforme d’un mètre au-dessus du champ de foire. En 1845, les travaux débutent par la construction des murs, couverture et façade (portes et fenêtres), plafond du chœur et de la nef.
Quelques travaux supplémentaires, liés à des aléas techniques, mettent à mal l'équilibre financier du projet, le chantier s'arrête en 1853.
Reprise des travaux en 1859
1873 Construction du clocher. Le vicaire général de Monseigneur l’évêque de Vannes préside la bénédiction des trois cloches le 10 juin 1873.
Travaux complémentaires
1885 Consolidation de la corniche du péristyle
1961-1962 Restauration et mise en conformité suite au concile Vatican II
1971-1979 Réparation de la toiture et restauration de la voûte du chœur
2013 Restauration de l’église suite à l’incendie du chœur en mai 2012
Quelques caractéristiques...
Dimensions de la nef
- longueur : 23 m
- largeur : 9 m
- largeur avec les bas-côtés : 15 m
- hauteur du sol au clocher : 22 m
- hauteur des colonnes : 6,5 m
Nombre de places assises dans l'église : 390
Un descriptif de l'église est disponible sous le porche, pour faciliter la visite du lieu.
Inscrite au titre des monuments historiques le 14 octobre 1981, une huile sur toile mérite votre attention « La Femme adultère » de Louis Chintreuil, d’après Émile Signol.
Né à Paris, le peintre Émile Signol, élève de Gros, remporte un vif succès lorsqu’il présente son tableau « La Femme adultère » au salon de 1840. (…) Cette demi-nature, peinte dans les règles de l’académisme intransigeant de cette première moitié du 19e siècle, va marquer les esprits de l’époque. (…)
L’œuvre du salon de 1840 va faire l’objet d’au moins trois copies, par des artistes secondaires. (…) C’est pour l’église de la Gacilly, que la première copie est réalisée en 1846 par le peintre Louis Chintreuil. Ce dernier, né en 1814 à Pont-de-Vaux dans l’Ain, est d’abord un paysagiste, dont les œuvres commandées par l’État vont être déposées dans plusieurs musées de province (Montpellier, Amiens, Rodez...).
Extrait de la publication « 100 ans d’objets monuments historiques en Bretagne »
Diedo Mens