Parmi les nombreuses voies de La Gacilly, seules six d'entre elles sont qualifiées d'«avenue». Cependant, il est intéressant de vérifier si ces avenues répondent aux critères attendus selon la classification des voies françaises en termes de typologie et de nature.
Les avenues du quartier La Glouzie, à savoir Bretagne, Alsace et Bourgogne, sont désignées par leur plaque de rue, mais toutes ne sont pas reconnues en tant qu'«avenue» selon la Base d'Adresse Nationale (BAN). Seules les avenues de Bretagne et d'Alsace sont officiellement classées comme telle.
Quant aux autres avenues de la ville, elles correspondent globalement à la description générale : ce sont des voies urbaines larges, généralement rectilignes, bordées de végétation et d'arbres, qui mènent à des habitations, des bâtiments officiels ou des lieux publics.
Examinons maintenant ces voies par ordre décroissant de leur longueur.
L'avenue des Érables, qui s'étend sur 1 000 mètres, traverse le versant sud de la butte de Gralia. Cet axe a été aménagé en 2013 pour desservir le domaine les Hauts de Gralia et le Coteau des Landes. Initialement nommée avenue des Érables des château d'eau jusqu'à la rue des Magnolias, elle fut prolongée par la rue Per Jakez Hélias, puis suivie d'une rue sans nom dans le nouveau lotissement du Coteau des Landes.
En 2016, elle a été renommée avenue des Érables sur toute sa longueur, entre le chemin de la Bergerie et l'intersection de la route Saint-Vincent. Ce changement a malheureusement entraîné la disparition du nom de l'écrivain et folkloriste breton, Per Jakez Hélias (1914-1995), du patrimoine de La Gacilly.
L'avenue des Archers, qui mesure 830 mètres, prolonge la rue Antoine Monteil et aboutit au giratoire des Villes-Jeffs. Elle correspond à l'ancienne route reliant Redon et Guer. Cette avenue occupe une position stratégique en termes de circulation. Dans les années 1970, elle est devenue l'accès au nouveau site industriel du groupe Yves Rocher. Au fil du temps, l'importance de cette voie s'est renforcée avec l'implantation de nouveaux équipements locaux tels que le centre culturel, la Maison de santé et le terrain des sports. Chaque année, les services municipaux embellissent les espaces entre les allées piétonnes et la chaussée.
L'avenue des Pins, d'une longueur de 410 mètres, est située entre l'avenue des Genêts et la route Saint-Vincent. Les deux avenues suivent le tracé de l'ancien chemin de La Gacilly en direction de Glénac et Rochefort-en-Terre, à travers la Forêt Neuve. Son existence est attestée par le cadastre napoléonien de 1824.
L'avenue des Genêts, d'une longueur de 380 mètres, relie la rue du Pavillon au quartier de Bel-Orient. L'ancien chemin qui montait la butte en direction de la ferme de Gralia est désormais une voie urbaine fréquentée quotidiennement par les habitants du quartier.
L'avenue de Bretagne, longue de 200 mètres, pénètre dans le quartier de La Glouzie, où les autres rues portent des noms de régions françaises. Cette avenue est davantage une voie de desserte qu'une importante artère identifiée comme une avenue. La dénomination successive des types de voies suit une logique de décroissance de taille et de trafic, avec « avenue de Bretagne, avenue d'Alsace et allée de Provence », même si la géométrie des voies change peu le long du parcours.
Quant à la petite avenue d'Alsace, longue de 90 mètres, elle prolonge l'avenue de Bretagne.
Le changement de nature d'une voie urbaine est soumis à l'évolution de la ville. Il est certain que certaines rues actuelles deviendront des avenues dans les décennies à venir.